Le TDAH : Comment est-il diagnostiqué et selon quels critères ?

Le Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) est un trouble neurodéveloppemental qui affecte environ 5 à 10 % de la population. Le diagnostic du TDAH chez les jeunes et les adultes est basé sur des critères établis par le DSM-5 (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, 5ème édition).

Selon le DSM-5, pour être diagnostiqué avec le TDAH, une personne doit présenter des symptômes d’inattention, d’hyperactivité et/ou d’impulsivité qui sont persistants et qui affectent significativement son fonctionnement quotidien, tant à l’école qu’à la maison ou dans d’autres environnements sociaux.

Chez les enfants et les adolescents, les symptômes d’inattention peuvent se manifester par des difficultés à se concentrer, à suivre les consignes, à s’organiser, à finir les tâches ou à garder son attention sur une activité. Les symptômes d’hyperactivité et/ou d’impulsivité peuvent se manifester par une agitation excessive, des difficultés à rester assis, des interruptions fréquentes des autres ou une tendance à prendre des décisions impulsives.

Chez les adultes, les symptômes du TDAH peuvent être similaires à ceux observés chez les enfants et les adolescents, mais peuvent également inclure des difficultés à gérer son temps, à se souvenir des détails importants ou à maintenir des relations sociales stables.

Le diagnostic du TDAH doit être établi par un professionnel de la santé mentale, tel qu’un psychiatre ou un psychologue, qui peut utiliser des évaluations psychologiques et des entretiens cliniques pour déterminer si les symptômes sont suffisamment sévères et persistent depuis une période prolongée pour justifier un diagnostic de TDAH.

Les critères de diagnostic selon le DSM-5 pour le TDAH chez les adolescents et les adultes :

Pour le diagnostic de TDAH, les symptômes suivants doivent être présents selon le DSM-5 :

A. Pour les adolescents et les adultes, au moins 5 des symptômes suivants doivent être présents depuis au moins 6 mois, à un degré qui est inadapté et qui ne correspond pas au niveau de développement :

1. Difficulté à rester attentif aux détails ou à faire des erreurs d’étourderie dans les activités scolaires, professionnelles ou autres.

2. Difficulté à maintenir l’attention lors de tâches ou d’activités de loisirs.

3. Ne semble pas écouter quand on lui parle directement.

4. Ne suit pas les instructions et ne parvient pas à terminer les tâches scolaires, les tâches ménagères ou les obligations professionnelles.

5. Difficulté à organiser ses activités et ses tâches.

6. Évite, n’aime pas ou est réticent à s’engager dans des tâches qui nécessitent un effort mental soutenu.

7. Perd souvent des objets nécessaires à des tâches ou à des activités.

8. Est facilement distrait par des stimuli externes.

9. Souvent oublieux dans la vie quotidienne.

B. Plusieurs symptômes d’hyperactivité-impulsivité doivent être présents depuis au moins 6 mois, à un degré qui est inadapté et qui ne correspond pas au niveau de développement, comme suit :

1. Agitation motrice ou verbale.

2. Difficulté à rester assis dans des situations où cela est attendu.

3. Fait souvent des choses impulsives sans réfléchir aux conséquences.

4. A du mal à attendre son tour lors de jeux ou de situations de groupe.

5. Interrompt souvent les autres ou impose sa présence.

C. Plusieurs symptômes doivent être présents avant l’âge de 12 ans.

D. Les symptômes doivent être présents dans deux environnements ou plus (par exemple, à la maison et à l’école ou au travail).

E. Les symptômes doivent entraîner une détresse ou une altération du fonctionnement social, académique ou professionnel.

F. Les symptômes ne peuvent pas être mieux expliqués par une autre condition médicale ou psychiatrique.

G. Pour les adultes, les symptômes doivent être présents depuis l’enfance, même s’ils n’ont pas été diagnostiqués précédemment.

Le diagnostic de TDAH doit être posé par un professionnel de la santé mentale qualifié, tel qu’un psychiatre, un psychologue ou un médecin généraliste. Le diagnostic doit être basé sur une évaluation clinique complète, qui comprend l’historique médical et psychiatrique, les antécédents familiaux et les symptômes actuels. Des évaluations complémentaires, telles que des évaluations neuropsychologiques ou des évaluations comportementales, peuvent également être utilisées pour aider au diagnostic.